L’incroyable civilisation angkorienne a laissé derrière elle un patrimoine culturel qui fait rayonner le Cambodge à travers le monde. Découvrons les trois sites archéologiques d’exceptions classés au patrimoine de l’UNESCO à visiter lors d’un voyage au Cambodge.
L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (en anglais : United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization) a été créée à la suite des dégâts et massacres causés par la seconde guerre mondiale. Parmi ses nombreuses fonctions, elle assure une protection particulière aux sites naturels et archéologiques inscrits comme patrimoine mondial. Ce patrimoine est alors reconnu comme une valeur universelle par les États qui s’engagent alors à participer à leur sauvegarde et mise en valeur avec l’aide de l’Unesco et de ses fonds dédiés. Une inscription classée à son patrimoine est un atout majeur qui donne une visibilité internationale et une fierté aux populations vivants autour de ces sites d’exceptions. Elle encourage à l’effort de préservation du patrimoine qui est un facteur de rayonnement touristique et de développement. Pour figurer sur la liste du patrimoine mondial, les sites doivent satisfaire à au moins dix critères.
Angkor est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1992. Le patrimoine d’Angkor est unique et est sans doute le site archéologique le plus impressionnant d’Asie du Sud-Est. Plus de 200 temples, structures hydrauliques et anciennes routes témoignent d’un puissant empire Khmer qui rayonna entre le IXe et XV siècle. Les temples d’Angkor ont été découverts par le français Henri Mouhot en 1861, on ne peut imaginer ses premières impressions face à la découverte des vestiges d’une civilisation disparue envahis par la jungle et encore habités par des tigres et éléphants. Depuis, les efforts des archéologues, dont ceux de l’école française d’Extrême-Orient, ont été remarquables pour la préservation des temples et tout ce travail a permis l’inscription du site à l’Unesco. S’étendant sur 400 km² couverts par la forêt, Angkor est aujourd’hui un des plus grands sites archéologiques au monde et représente, par son activité touristique, un énorme potentiel économique. L’Unesco, l’autorité nationale Apsara et du CIC-Angkor travaillent à la conservation d’Angkor qui est malheureusement touché par le tourisme de masse qui participe à la destruction du patrimoine. Nous espérons que ce flux de visiteurs, ralentit depuis la crise de Covid, sera mieux encadré dans le futur. Cliquez ici pour en savoir plus sur Angkor et l’Unesco.
Le temple de Preah Vihear est classé au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2008. Ce temple, qui donne son nom à la province d’où il est situé, est dédié au dieu hindou Shiva. Après le déclin de l’hindouisme dans la province, le temple est devenu bouddhiste. Il se trouve au sommet d’un plateau, la chaîne des Dangrek, qui marque la frontière entre le Cambodge et la Thaïlande. Son emplacement a été à l’origine de vives tensions géopolitiques entre ces deux pays frontaliers. Preah Vihear à la particularité d’avoir été construit sur un plan rectangulaire s’étirant sur 800 m de long orienté du nord au sud et non sur un plan carré orienté Est-Ouest comme la plupart des temples khmers. Cette particularité est l’une des raisons pour laquelle le site a été classé à l’Unesco. Le temple a été construit au XIe siècle, plus de cent ans avant les temples d’Angkor. Ce site, difficile d’accès et reculé des zones touristiques, est particulièrement bien préservé. Son inscription au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco a fait renaître les tensions entre la Thaïlande et le Cambodge, mais la zone est désormais en paix et ouverte au tourisme depuis 2015. Cliquez ici pour en savoir plus sur le temple de Preah Vihear et l’Unesco.
La zone des temples de Sambor Preï Kuk est classée au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2017. “Le temple dans la forêt luxuriante” en langue khmère, est considéré comme le berceau de la civilisation pré-angkorienne. Le site, appelé à l’époque Ishanapura, couvre un vaste domaine de 840 hectares comprenant une centaine de temples. Ishanapura est l’ancienne capitale de l’empire Chenla prospérant à la fin du VIe siècle jusqu’au début su VIIe siècle. C’est ici où, pour la première fois en Asie du Sud-Est, les archéologues ont découvert un modèle architectural d’inspiration indienne. L’art et l’architecture de cette véritable cité perdue au milieu de la jungle sont devenus un modèle qui s’est diffusé dans tout le royaume et qui a inspiré les bâtisseurs d’Angkor. L’autorité nationale de Sambor Preï Kuk (ANSPK) est responsable de la gestion globale du bien et a reçu le soutien d’une ONG locale, la communauté de conservation et de développement de Sambor Prei Kuk, qui a joué un rôle important dans la conservation durable du patrimoine culturel et dans l’implication croissante de la communauté locale. Cliquez ici pour en savoir plus sur Sambor preï Kuk et l’Unesco.
Sambor Preï Kuk est le dernier site cambodgien à avoir été inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco en 2017. Huit autres sites archéologiques sont sur la liste d’attente d’être approuvé par l’Unesco dont Banteay Chhmar, Koh Ker et Beng Mealea afin de pouvoir bénéficier des aides à la sauvegarde et restauration mises en place par l’organisation. À noter que le lac Tonlé Sap, plus grand lac d’eau douce d’Asie du Sud-Est, a été reconnu comme réserve mondiale de biosphère par l’Unesco pour sa valeur écologique, économique, sociale et culturelle.
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